martes, 10 de marzo de 2015

Les médias français discrédités


Les medias français n'ont pas bonne presse auprès des Français eux-mêmes. Nous l'avons maintes fois dénoncés dans nos éditions, la Presse française, vue de Moscou, est une presse partiale, mensongère, manipulatrice et totalement soumise à ces propriétaires, de grands groupes de banque, ou des complexes militaro-industriels. 
Deux sites internet français consacrés aux médias et aux journalistes publient quasi simultanément un article et un sondage qui confirment cette appréciation, mais chez les Français eux-mêmes.

Le site « observatoiredesmedias.com » publie une tribune du journaliste Emmanuel Daniel sous le titre « l'impossible autocritique des medias ». Rappelant que la France n'est qu'au 38e rang mondial pour la liberté de la presse, et que sans les aides de l'État, la plupart des journaux mettraient la clé sous la porte, Emmanuel Daniel dénonce « le corporatisme, l'autocensure et l'aveuglement idéologique qui empêchent la profession de faire son autocritique, pourtant nécessaire ». 
Un français sur deux n'a pas confiance dans les medias qui lui sont proposés. Et pour cause. Est-il normal qu'Arnaud Lagardère, un marchand d'armes, tributaire des commandes de l'Etat, soit à la tête du premier groupe de presse français ; ou qu'en 2008, la compagne du ministre des Affaires Etrangères soit parachutée à la tête de l'audiovisuel extérieur français ? Et où diable sont les articles qui nous expliquent pourquoi la France est 38ème au classement de la liberté de la presse, derrière le Niger ? Si des journalistes français s'y essaient, ils se retrouvent très vite mis au ban médiatique et paient de leur carrière une tentative suicidaire.

On pourrait donner l'exemple de Pierre Carles qui a réalisé plusieurs films critiques sur la presse française... et qui n'a été diffusé que sur la chaîne belge RTBF, faute de trouver preneur en France. On se souviendra également de l'émission Arrêt sur Images, débarquée de la télévision publique, car elle mettait à mal tout le mainstream médiatique français et la pensée unique qui sévit sur le petit écran, quelle que soit le groupe de médias. 
Dénonçant les liens, ou plutôt les chaines, qui se tendent entre annonceurs et médias, ou les ministres, de droite comme de gauche, leurs épouses, les grands patrons et les rédactions dans une coucherie salace et exhibitionniste, l'article omet toutefois de donner la raison d'une telle déchéance du quatrième pouvoir. Il n'est plus là pour informer, pour équilibrer les pouvoirs exécutif, législatif et judicaire, mais bel et bien pour donner le ton de la pensée unique, le « la » du politiquement correct, pour répercuter auprès des masses grouillantes les décisions prises lors du dernier diner du Siècle.

Mais le plus étonnant dans cette histoire est la lucidité des Français, tout du moins des internautes. Et c'est l'OJIM, l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique qui permet de s'en faire une idée précise avec la publication d'un sondage réalisée auprès de plus de 5000 internautes. Cette toute nouvelle structure, dont le crédo est « Soyez informé sur ceux qui vous informent », montre à quel point les médias traditionnels sont en perte d'influence. 
Nous vous invitons à vous rendre sur le site de l'OJIM pour consulter cette enquête dans son intégralité, mais en voici les grandes tendances : 
Pour 75% des personnes interrogées, internet est le média qui respecte le plus la liberté d'expression et la diversité d'opinion. La télévision est bonne dernière, avec seulement 1% d'opinion. Internet est d'ailleurs, pour 94%, le média le plus indépendant.
Pour 86% des personnes interrogées, les journalistes sont ou « à gauche » ou « très à gauche »...
Au fil des années, 85% des personnes interrogées estiment que la liberté d'expression se dégrade...
89% des personnes interrogées considèrent que les journalistes sont complètement déconnectés des réalités...
Pour 94%, les médias sont « peu » ou « pas indépendants ». Les principaux facteurs qui nuisent à cette indépendance sont le conformisme idéologique à 60%, les pressions politiques à 22%, la course à l'audimat pour 13%, la pression des annonceurs à 5.
Et pour le côté people, les couples journalistes-politiques dérangent 78% des internautes...
À la lecture des ces chiffres, on se dit que ProRussia.tv a de beaux jours devant elle, merci.

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